Jean-Pierre Montalivet

Jean-Pierre Montalivet

LES MONTALIVET

Au 13 siècle, le comte de Valentinois confie à une famille dévouée la gestion du bac, appelé bâchât ou bâchasse, qui franchit l’Isère à Saint Nazaire en Royans. Les titulaires de ce fermage porteront désormais le nom de Bachasson en référence à leur activité. Cette famille, devenue de Montalivet par l’acquisition en 1720du château de Montalivet à Montmeyran, va progressivement s’imposer jusqu’ à décrocher la noblesse héréditaire. Elle atteindra son apogée cinq siècles plus tard avec les nominations successives de Jean-Pierre et de son fils Camille en qualité de Ministres de l’Intérieur de Napoléon et de Louis-Philippe.

Jean-Pierre MONTALIVET

Jean-Pierre Bachasson de Montalivet, fils unique d’un maréchal de camp réputé, voit le jour le 5 juillet 1766 à Neukirch, à proximité de Sarreguemines où son père commande la place forte. Bénéficiant d’une recommandation du prince de Nassau, il est tout d’abord cadet gentilhomme au régiment de Royal-Allemand. Á la mort de son mari survenue en mai 1779, sa mère quitte les brumes de l’Est et rallie, avec son enfant, l’hôtel familial édifié à l’angle des rues Farnerie et Saint-Félix à Valence.

D’octobre 1779 à mars 1781, Jean-Pierre Bachasson de Montalivet est élève au collège des Oratoriens de Tournon puis il fréquente l’Université de Valence de novembre 1782 à juillet 1785. Le 4 août 1785, il est reçu comme avocat au barreau de Grenoble mais il ne plaidera jamais, car deux semaines plus tard il est nommé conseiller au Parlement du Dauphiné. Au cours de ses congés et des fréquentes visites qu’il rend à sa mère, Jean-Pierre Bachasson de Montalivet rencontre souvent Bonaparte qui fait ses première armes au Régiment d’Artillerie de La Fère à Valence. Cette amitié va bouleverser le cours de son existence.

Sous les ors du Palais de Justice de Grenoble, Montalivet, le plus jeune conseiller du Parlement, va vivre les prémices de la Révolution aux côtés de Barnave et de Dedelay d’Agier. Il participe à la séance du 10 mai 1788 au cours de laquelle les conseillers refusent de transcrire les Edits royaux, prélude à la Journée des Tuiles du 8 juin. Il perd définitivement sa charge au Parlement du Dauphiné lorsque l’Assemblée nationale supprime les assemblées le 7 septembre 1790, et réintègre définitivement le foyer familial.

Au début de 1791, Jean-Pierre de Montalivet s’engage dans la garde nationale de Valence qui vient d’être créée. Il participe activement avec ses camarades aux fêtes civiques et décadaires comme il le mentionnera plus tard dans un mémoire justificatif. Le 15 juin 1791, Bonaparte, devenu premier lieutenant au 4 régiment d’artillerie, retrouve sa garnison valentinoise. Plusieurs familles d’aristocrates suspectés de collusion anti-révolutionnaire sont parties se réfugier à l’étranger, ce qui entraîne de nombreuses confrontations politiques entre les deux amis. Preuve de la confiance qu’il inspire, Montalivet est nommé, malgré son origine, «aux secours accordés aux parents des défenseurs de la patrie», poste risqué qui lui permet de sauver les biens familiaux en échange de plusieurs «spontanées».

En juin 1794, Jean-Pierre Bachasson de Montalivet devient suspect à son tour. Pour fuir les menaces qui pèsent sur ses épaules, il s’engage sous le nom plus prolétaire de Bachasson, dans le bataillon des volontaires du Dauphiné qui tient garnison sur la frontière italienne. Après 4 mois d’un service discret, il est modestement caporal-fourrier. En novembre, la situation politique s’étant apaisée, il quitte l’armée d’Italie et retrouve Valence sous le nom de Montalivet. D’avril à octobre 1795, Montalivet est maire de Valence puis il devient commissaire exécutif pour la Drôme et enfin commissaire ordonnateur adjoint de Sucy à l’armée d’Italie. De retour en France, il épouse, le 16 août 1797, sa cousine Adélaïde de Saint-Germain, fille du richissime fermier général Joseph de Saint-Germain guillotiné le 11 mai 1794. Ravissante fille naturelle de Louis XV, elle lui donnera une fille et cinq fils.

Après Brumaire, Montalivet se rallie naturellement à Bonaparte. Le 8 avril 1800, il est à nouveau élu maire de Valence sans même avoir été consulté, puis il entre au conseil général de la commune le 21 mai. Le 14 avril 1801, le Premier Consul le nomme préfet de la Manche, un ancien territoire de la chouannerie où il réussit à imposer une autorité toute bienveillante, ce qui a le don d’irriter Fouché, le ministre de la police dont il ignore les directives. Le 31 mars 1804, il obtient un nouveau signe de bienveillance de Napoléon lorsqu’il est muté à Versailles en tant que préfet de Seine et Oise et qu’il devient commandant de la Légion d’honneur. En 1805, il entre au Conseil d’État, sa femme devenant Dame du palais de l’Impératrice, puis le 5 mai 1806, il succède à Crétet en qualité de directeur général des Ponts et Chaussées. Il s’installe alors rue Cassette à Paris, dans l’ancienne demeure du consul Lebrun.

À la tête de l’administration des Ponts et Chaussées, Montalivet est en fait le véritable ministre des Travaux publics, même s’il reste en droit rattaché au ministère de l’Intérieur. Il perçoit un traitement annuel de 80francs (le salaire ouvrier moyen est de 1 franc par jour) et dirige l’activité de 134 ingénieurs en chef, 306 ingénieurs ordinaires et 350 conducteurs des Ponts et Chaussées. Depuis ses bureaux situés rue de l’Université, il gère la construction, l’entretien et la police des routes, la régularisation, l’entretien et la surveillance des rivières, la construction des ponts, des ports, des canaux, des quais et aussi, fait généralement oublié, les problèmes posés par l’approvisionnement de Paris.

En sa qualité de directeur général, Montalivet préside en outre le conseil général des Ponts et Chaussées, le cadastre et l’administration des Postes et Télégraphes. Il sera associé à tous les grands chantiers de l’époque le canal de l’Ourcq, les grandes routes impériales, les percées alpines. Son papier à en-tête porte les mentions explicites de«Conseiller d’Etat, Commandant de la Légion d’honneur, Directeur général des ponts et chaussées, canaux, navigation intérieure, ports de commerce, etc.»

C’est à Paris, dont Napoléon veut faire la capitale de l’Occident, que Montalivet va donner sa libre mesure qui est immense. Durant ses mandats de directeur des Ponts et Chaussées puis de ministre de l’Intérieur, il va faire prendre à une ville de 580habitants, qui ne possédait même pas de trottoirs au début du siècle, le tournant de la modernité en matière de salubrité publique. La ville doit à l’Empereur, et à Montalivet qui mettra une grande partie de ses décisions en œuvre, l’aménagement de trois nouveaux cimetières, deux Kms de quais, dix Kms d’égouts ainsi que les soixante Kms du canal de l’Ourcq.

Une nouvelle conception de la voirie est développée les rues, légèrement bombées au centre, possèdent deux ruisseaux d’écoulement de chaque côté, le long de trottoirs surélevés qui suscitent l’émerveillement des piétons. Cette véritable innovation sociale doit permettre de«les femmes enceintes, les alcooliques et les aveugles perdus dans la circulation.» La capitale lui est aussi redevable de la nomination, du numérotage et de l’éclairage des rues, de la création du corps de sapeurs-pompiers ainsi que de l’alimentation en eau permanente des fontaines publiques, alors que les Parisiens étaient jusqu’alors obligés de s’approvisionner directement dans la Seine.

Alors que la Seine n’était franchie que par deux passerelles, quatre nouveaux ponts seront lancés les techniques les plus modernes. Les ponts d’Austerlitz et des Arts seront réalisés en métal, le pont de la Cité en bois, celui d’Iéna en pierre. Le Louvre devenu tout noir est « regratté» tandis que le «» impérial est rajouté sur les façades. Pour débarrasser les rues des marchands ambulants, Montalivet réorganise les marchés de Paris et fait construire la grande halle, les halles aux vins et aux grains. Ces larges espaces ont pour but de regrouper en un seul lieu tous les marchands de légumes, de charcuterie, de grains et de vins. Napoléon souhaite également que les institutions qu’il a créées soient bien logées et que les édifices qui les abritent illustrent la grandeur du régime. Il charge donc Montalivet de suivre les travaux de la Bourse, du Panthéon et de l’Arc de Triomphe, de restaurer le Louvre, le Palais du Luxembourg et le Palais Bourbon. De 1802 à 1813, les quais d’Orsay, des Invalides, des Tuileries, Debilly et Montebello seront achevés.

Le 27 novembre 1808, Montalivet est fait comte de l’Empire et Grand-officier de la Légion d’honneur. Il reçoit son ultime promotion le 1 octobre 1809, lorsque, par un décret pris à Schönbrunn, il est nommé ministre de l’Intérieur, remplaçant Crétet qui vient de démissionner. Il occupera ce poste qui est assorti du grade de Grand-officier de la Légion d’honneur jusqu’à la chute de Napoléon. Fouché qui visait le poste prestigieux de l’Intérieur, et assure l’intérim depuis le 28 septembre, trouve dans la nomination de son rival une nouvelle source d’exaspération.

Pour tenir son rang, comme le lui recommande l’Empereur, Montalivet achète l’Hôtel Lambert, un des plus beaux hôtels particuliers de Paris merveilleusement situé à la pointe de l’île Saint-Louis. Il y donnera de somptueuses réceptions que Napoléon honorera da sa présence. Dans ce nouveau poste, où les relations personnelles sont essentielles, il sait pouvoir compter sur l’extrême courtoisie, la perspicacité et la distinction de sa femme qui seront autant de précieux atouts à l’accomplissement de sa mission. Durant ses cinq années à la tête du ministère de l’Intérieur, il consacrera toute son énergie au développement de l’Empire alors à son apogée. Il est difficile d’imaginer quelle somme énorme de labeur et d’énergie exigera de telles responsabilités d’autant que Napoléon était sans pitié pour ses proches collaborateurs. Stendhal rapportera de lui cette boutade féroce«Un homme que je fais ministre ne doit plus pouvoir pisser au bout de quatre ans»

Le ministère de l’Intérieur, qui a son siège rue de Grenelle, est une énorme machine comportant quatre grandes divisions et disposant de plusieurs centaines d’employés. Son autorité s’étend sur les cent trente départements du Grand Empire, de la Baltique à l’Adriatique. Montalivet, esprit pénétrant, méticuleux et avisé croule littéralement sous le travail malgré son organisation performante. Ministre affranchi des soucis politiques, il a dans ses attributions tout ce qui peut concourir au développement de l’enseignement, de l’industrie, du commerce et de l’agriculture dans un pays où tout est à créer ou à reconstruire. Responsable des beaux-arts et des travaux publics, il a en charge la construction des ports, ponts, quais, entrepôts, marchés, abattoirs à Paris à Rome et à travers tout l’Empire.

Travailleur inlassable, capable de préparer des dossiers en quarante-huit heures sans dormir pour répondre aux exigences de Napoléon, Montalivet tombera de fatigue au cours d’un repas pour dormir deux jours. Il surveille l’application des lois, des décisions gouvernementales et des désirs parfois intempestifs de l’Empereur, en liaison avec les fonctionnaires répartis aux quatre coins de l’Europe. Par l’intermédiaire du conseil d’administration de son ministère, qui se réunit tous les mois en présence de Napoléon, il informe les hauts fonctionnaires et les conseillers d’État de l’avancement des projets soumis à sa juridiction.

Montalivet, qui n’oublie pas la Drôme, prend l’initiative de faire construire les premières digues en maçonnerie destinées à protéger Valence et Bourg les Valence contre les inondations du Rhône. Il prépare aussi le projet des canaux de la Bourne et tente, sans grand succès, d’imposer la culture de la betterave à sucre, du coton, de l’indigo, du sumac de Virginie et de l’arachide dans la Vallée du Rhône.

Le 24 février 1810, Madame de Montalivet est nommée dame du Palais de l’Impératrice Marie-Louise avec un traitement annuel de 6francs. Indispensable à son équilibre, Adélaïde continue à influencer grandement les décisions et prises de position de son mari qui souffre presque continuellement de la goutte. C’est probablement elle qui le pousse à réorganiser l’administration qui accorde des secours et un asile aux enfants abandonnés dont le nombre a explosé depuis la Révolution. Bien que l’Empereur impute cet accroissement à la dépravation des mœurs, Montalivet n’hésite pas à prendre le contre-pied de cette affirmation«La débauche ne peuple pas et l’on a des données assez sûres qui prouvent que si Paris ne recelait pas des filles étrangères qui viennent y faire leurs couches, cette ville, eu égard à sa population, est peut-être celle de la république qui donne le moins de naissances illégitimes.»

Alors que la situation extérieure de la France se dégrade, Napoléon n’en persiste pas moins à vouloir embellir Paris. Au 27 mars 1811, Montalivet est l’ordonnateur des travaux ou projets suivantsTemple de la Gloire, Palais de la Bourse, Église Sainte-Geneviève, Église Saint-Denis, Arc de Triomphe de l’Étoile, Place de la Bastille, Palais des Relations Extérieures, Observatoire, prolongement de la rue de Tournon et de la Place Saint-Sulpice, abattoirs de Rochechouart, Popincourt, Salpêtrière, des Invalides et du Roule, coupole de la halle aux grains, halle aux vins, Hôtel de Ville, Ménagerie de Mousseau, Maison Impériale des Orphelins de la Légion d’honneur, Hospice des Convalescents, École des Beaux Arts, Prison des hospices, Magasin de l’Opéra, Mont de Piété, École Normale, Lycée Napoléon et Collège de Harcourt, Palais de l’Archevêché, Palais de Justice, Métropole, Marché Saint-Martin…

En juin 1811, Napoléon crée un ministère du Commerce et des Manufactures qu’il confie à l’ancien préfet de la Drôme, Collin de Sussy. Cette réorganisation administrative n’implique nullement une disgrâce de Montalivet, elle vise plutôt à le soulager face à l’énormité de ses attributions. Le 28 août il devient encore membre du Conseil des Subsistances créé pour lutter contre la disette qui sévit partout en France. Il offrira généreusement, sur ses deniers personnels, des soupes dites «à La Rumford» à Valence, Étoile et Montmeyran.

Tandis que le mécanisme législatif se simplifie par la diminution du pouvoir des Assemblées, la segmentation est poussée à un tel degré que l’enchevêtrement des affaires devient inextricable. La belle mécanique administrative s’enraye peu à peu sous l’effet de la méfiance impériale et d’une centralisation étouffante. Montalivet est pris dans un véritable tourbillon. Témoignages concrets de son activité prodigieuse, en quatre ans, il présentera à l’Empereur 12rapports dont 6destinés à être transmis au Conseil d’État.

Installé au cœur du pouvoir, Montalivet réserve toujours le meilleur accueil aux Valentinois qui le sollicitent et qu’il héberge fréquemment. C’est ainsi qu’il reçoit le 28 octobre 1813 Jacques de Montal, futur conseiller de préfecture et secrétaire général de la Drôme, venu briguer une place d’inspecteur de la Librairie. Invité à participer à un dîner de onze personnes, Montal est impressionné par la qualité des mets servis, la valeur de l’argenterie et des décors et l’hospitalité de son hôte et de son épouse«Dix ou douze plats en tout. Abondance sans profusion. Vin de Bordeaux et vin de Tavel à la fin. Vin de Madère au dessert. Les grosses pièces sont sur des plats d’argent, les autres sur de la porcelaine. Table ovale. Deux chandeliers à trois bougies chacun, plus quatre bougies dans des candélabres attachés au mur…»

En 1814, Montalivet fait partie du Conseil de Régence et suit Marie-Louise à Blois. Á la fin de l’Empire, il se retire dans son hôtel de l’île Saint-Louis. Pendant les Cent-Jours il devient intendant général de la Couronne et pair de France. La seconde abdication, dont on dit que les négociations se seraient décidées à l’Hôtel Lambert, lui cause une peine énorme et le brise moralement. Afin de le protéger des ultras qui crient vengeance, plusieurs amis royalistes de Montalivet tels Whonel et le chevalier de Bruslard qu’il avait jadis sauvé de la mort, montent la garde devant son hôtel. Malgré sa valeur morale reconnue par tous, l’ex- ministre a des ennemis irréductibles qui essaient de le faire bannir en le faisant passer comme «serviteur de l’Empire et Ami de l’usurpateur». Il perd finalement sa paierie mais est sauvé de l’exil par l’intervention du futur duc Decazes.

Sous la Seconde Restauration, Montalivet se retire dans ses terres du Berry. Malade, triste et las, il est élu conseiller général du Cher en 1818, conseiller municipal de Saint-Bouize en 1819. L’amour d’Adélaïde éclaire toujours son existence et stimule son ardeur à vivre malgré la maladie qui gagne chaque jour un peu plus. Le 5 mars 1819, une ordonnance royale de Louis XVIII lui restitue le titre de pair de France malgré les recommandations toujours négatives de Fouché. Cette décision lui rouvre les portes de la Chambre des pairs. Siégeant dans les rangs des conservateurs libéraux, il suivra assidûment tous les travaux jusqu’à sa mort. Malgré sa mauvaise santé, il se fait remarquer par plusieurs interventions argumentées à la Chambre Haute. Il participe aux débats sur la liberté de la presse, la loi électorale et sur des dossiers techniques qu’il avait initiés lorsqu’il était directeur général des Ponts et Chaussées.

Il décède le 22 janvier 1823 au château de Lagrange dans le Cher, laissant 1 835 pages manuscrites de souvenirs personnels et de relations des Conseils de l’Empereur tenus sous son ministère. Dans son éloge funèbre Daru, son ancien condisciple des Oratoriens de Tournon, notera«Il n’est aucun ministre dans les temps modernes qui ait eu le bonheur de laisser après lui autant de monuments.» Dans le Mémorial dicté à Sainte-Hélène, Napoléon, pourtant avare de compliments, dira de lui«Montalivet est un honnête homme qui m’est demeuré je crois toujours tendrement attaché» et ailleurs«C’est une famille d’une rigoureuse probité».

Dès que son décès est connu, les hommages se multiplient. Avenues, routes, échangeurs, lieudits, places et citées à son nom, fleurissent aux quatre coins de l’hexagone. Il existe des rues Montalivet à Paris près de l’Elysée, à Barsac, Annonay, Caen, Mondeville, Sarreguemines mais pas à Valence qui lui consacrera néanmoins une statue en 1897. Découvertes en 1802 sur la côte Nord-Est de l’Australie, des îles Montalivet portent son nom tout comme un vin de Grave commercialisé sous le nom de Château Montalivet. En souvenir de son action pour la fixation des dunes en Aquitaine, la première station naturiste du monde s’appelle Montalivet-Plage. On ignore quelle aurait été la réaction de Jean-Pierre et Adélaïde de Montalivet, couple un peu austère et si convenablement à cheval sur l’étiquette, en voyant leur patronyme associé à la pratique du nudisme.

Les commentaires sont fermés.