BERLIER Pierre

BERLIER Pierre André Hercule, baron

Né le 16 (10 ?) octobre 1769 à Crest.
Mort le 14 août 1821 à Valence.
Fils de Louis-Guillaume, gros négociant de Dijon et de Suzanne Farjon, de Crest.
11 octobre 1791 : sous-lieutenant au 4ème bataillon de volontaires de la Drôme.
15 juin 1792 : lieutenant.
1792-97 : à l’armée d’Italie.
18 août 1793 ( 1792?) : capitaine des grenadiers.
2 novembre 1793 : à la 83ème DB de bataille.
mars 1794 : commande l’artillerie à Antibes (?).
19 juin 1796 : à la 57ème DB de ligne.
1798 : armée d’Angleterre.
1799 : armée d’Helvétie.
1800 : armée du Rhin.
5 mai 1800 : blessé d’un coup de feu à la tête à Moesskirch. (ou le 4 mai 1799 ?).
1800-01 : armée des Grisons.
21 janvier 1804 : capitaine aux chasseurs à pied de la Garde consulaire.
5 septembre 1805 : chef de bataillon au 2ème régiment de chasseurs à pied de la Garde.
1805-07 : sert en Autriche, Prusse et Pologne.
14 mars 1806 : officier de la LH.
20 octobre 1806 : colonel du 36ème de ligne, division Saint-Hilaire.
8 février 1807 : blessé d’un coup de feu à l’épaule gauche à Eylau.
1808-1814 : en Espagne.
3 novembre 1808 : employé à la 1ère division (Mouton, puis Merle) du 2ème Corps de Soult.
18 août 1810 : baron d’Empire (ou 12 mars 1808 ?)
6 août 1811 : général de brigade, employé à l’armée de Portugal.
25 février 1812 : naissance d’une fille, à Saint-Aureau ( ?), en Espagne.
juin 1813 : commande une brigade à l’armée du Nord en Espagne, à la place de Conchy.
16 juillet 1813 : commande la 1ère brigade, 1ère division (Foy), de l’armée du Midi sous Reille.
9 décembre 1813 : combat sur la Nive.
27 février 1814 : bataille d’Orthez.
20 mars 1814 : à la division Darricau.
10 avril 1814 : blessé à la bataille de Toulouse, d’un coup de feu qui lui traverse les deux épaules.
1er septembre 1814 : en non-activité (demi-solde).
7 (17 ?) mars 1815 : chevalier de Saint-Louis.
23 mars 1815 : commande le département de la Drôme.
17 avril 1815 : naissance à Valence d’une fille, Julie Pauline Suzanne Désirée.
11 septembre 1815 : replacé en non-activité (demi-solde), et retiré à Valence..
23 septembre 1818 : naissance d’un fils (Pierre André Hercule).
30 décembre 1818 : compris comme disponible dans le cadre de l’état-major général.
… en retraite à Valence.
31 juillet 1821 : épouse à Valence Thérèse de Jésus d’Antune, portugaise de 30 ans, et légitime ses 3 enfants, nés en 1812, 1815 et 1818.
14 août 1821 : décès.

Un incident à Crest le 28 février 1815 :
Le 26 décembre 1814, le Préfet avait pris un arrêté concernant la fermeture des cafés, et des placards avaient été affichés dans les lieux publics :
Dans le préambule, le Préfet affirmait avoir pris là une disposition heureuse « pour la morale et la religion ».
« Tous les lieux publics du département où l’on donne à boire de l’eau de vie, de la bière, du vin et des liqueurs… seront fermés à 10 heures du soir depuis le 1er octobre jusqu’au 1er avril, et à 11 heures du soir depuis le 1er avril jusqu’au 1er octobre. A cet effet, la cloche principale du lieu sonnera tous les jours la retraite pendant cinq minutes à l’heure ci-dessus indiquée… Les traiteurs, marchands de vin, cabaretiers, cafetiers, limonadiers… qui donneront à boire au public, ou le recevront après la retraite seront…traduits devant le tribunal de police compétent… »
Le 28 février 1815, une patrouille de gendarmerie arpente les rues de Crest pour faire appliquer la mesure. Voici le rapport du brigadier :
« Compagnie de la Drôme, lieutenance de Die. Gendarmerie royale.
Ce jourd’huy vingts huits février mille huits cents quinze, a dix heures trois quart de relevée, sonnée par lorloge de la ville de Crest, apeller celui de la Commune, nous, Bugnon Jean, brigadier de la gendarmerie royale, a la résidence de Crest département de la Drôme, accompagné du sieur Jaqot Michel, gendarme de ladite brigade soussignés est r’apportons que ce jourd’huy.
Qu’en vertu de l’arrté de monsieur le préfet du département de la Drome, en date du 26 dexembre 1814, concernant la police des caffée et cabrrest, et des ordres fréquents de nos chefs.
En battant patrouille a linproviste dans la ville de Crest, nous avons entré dans le caffé… du sieur Germin Bouchet… nous y avons trouvés envirrons douzes a quinze bourgois ou officiers penssionnés du gouvernement françois, les uns a jouer et les autres a boires, après deix heures trois quart. Nous avons l’honneur dobserver que Monsieur le général Berllier, retirrer, venant d’arriver des armées, vennaient de souper avec ses convives, et que c’est peu être par cette occasion que ledit caffettier a pu leur donner du caffée, ou autres boissons, a une heure induee.
Néanmoins, nous avons déclaré provès verbal au nom de la loi aux dits caffetier pour être estatuer a leurs egard ce qu’il appardtiendra de qui de droit.
Et de tout qu’oi nous avons dresser le présent procès verbal a double expediction, dont un pour monsieur Bonaldi notre lieutenant et lautre pour être remis à la mairie de cette ville, observant que la cloche ne sonne la retraite que le dimanche a dix heures du soir… »

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