FONTBONNE Alexandre

FONTBONNE (de) Alexandre-Louis (dit Fontbonne père)

Né à Étoile le 13 juin 1750.
Comme beaucoup de militaires à cette époque, sa carrière est rapide. En juin 1769, le roi lui donne la charge de sous-lieutenant dans le régiment d’infanterie d’Auvergne, puis en juillet 1775, celle de lieutenant au même régiment. C’est cette même année qu’il s’embarque pour les Indes occidentales (territoires et colonies françaises en Amérique), où il fait avec sa compagnie, neuf campagnes consécutives de 1775 à 1783. Lieutenant en deuxième dans le régiment d’Auvergne, devenu en 1776. Premier-lieutenant en avril 1778. Capitaine en deuxième en janvier 1780. Il est grièvement blessé à la tête par un éclat de bombe au siège de Yorktown en Virginie, en octobre 1781 et sa vue en est pour toujours affaiblie.
Le 13 mai 1783, tenant garnison au Cap-Haïtien, il épouse Bonne-Marie-Anne de Bonnefons, fille de Guillaume et d’Anne Pinaudier.
En décembre 1786, Fontbonne est promu capitaine-commandant dans le régiment de Gâtinais, devenu Royal-Auvergne. Chevalier de Saint-Louis en juin 1788, lieutenant-colonel du 18 régiment d’infanterie en avril 1792, colonel en septembre 1792, il est au camp de Bruxelles en novembre de la même année, et sait dans ces temps troublés, admirablement maintenir l’ordre et la discipline dans son régiment. Sa conduite à la bataille de Jemmapes, où il commande le centre, le fait nommer général de brigade employé à l’armée des le 8 mars 1793.
Par les temps troublés de la révolution, les revirements de situation sont fréquents et il est suspendu de ses fonctions en juillet 1793 comme ci-devant noble. Il n’est plus aux armées, mais a encore, selon sa propre expression«bonheur de se rendre utile à la patrie». Ancien député aux assemblées de et de Vizille, membre fondateur de la , il est chargé, après la Terreur, de réorganiser la municipalité d’Étoile.

Réintégré comme général de division à l’armée d’Italie en juin 1795, il commande la 3 division de la Côte sous Masséna en août 1795. L’année suivante il est autorisé à prendre sa retraite et cesse ses fonctions en mars 1796. Alors qu’il se rendait à Paris pour plaider sa cause, il est assassiné dans le massif de l’Estérel le 8 avril 1796 à 46 ans. Enterré à Fréjus.

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